Les DYS, c'est quoi?

Exactement le document que je souhaitais trouver depuis un moment, faute de pouvoir l'écrire. Un résumé sur les troubles en "dys": dyslexie, dyspraxie, dyscalculie, dysgraphie, dysorthographie...

Pointé par le Café Pédagogique, un document disponible sur le site de l'Académie de Poitiers:

Dyspraxie, dyscalculie, dysgraphie, dysorthographie, dysgnosie des signes conventionnels... autant de troubles correspondant à des "pannes" de natures différentes : panne de fonctions cognitives, panne d'apprentissage, panne d'un outil, panne d'une acquisition.

Ces troubles, qui se conjuguent souvent au pluriel (il n'y a pas UNE dyspraxie, mais DES dyspraxies) causent une véritable souffrance aux enfants qui en sont atteints.

Repérer ces troubles multiformes n'est pas toujours facile. Le Dr Alain POUHET (Médecine Physique et Réadaptation au CHU de Poitiers) fait le point sur ces DYSfonctionnements

Un document clair et accessible qui sera utile aux enseignants, aux parents, aux auxiliaires de vie scolaire, pour les aider à travailler ensemble et adopter l'attitude éducative appropriée.
Encore cet extrait d'un bulletin de la MGEN cité en introduction du document:
Question: Qu'elle est la particularité de ces troubles DYS pour l'école ?

Réponse: Ils représentent un handicap spécial dans la mesure où il n'est pas évident à déceler, on peut en douter, voire mettre la parole en doute ceux qui l'affirment… Alors même qu'ils devraient intéresser particulièrement l'école, plus que les autres handicaps, car l'école elle même est le lieu même d'expression de ces troubles. Dès que les enfants DYS sortent de l'école, ils n'ont pratiquement plus de handicap!
Et pour citer encore la conclusion:
L'intérêt actuel pour les DYS n'est pas près de s'éteindre. Le mouvement est en marche. Le succès de la "1° journée nationale des DYS " le 10/10/2007, à l'initiative d'associations, en est un témoignage.

Les parents prennent et devront continuer à prendre l'affaire en mains !

Dans les régions, pour peser localement sur les décideurs et les financeurs, ils doivent monter des associations dynamiques et représenter tous les enfants DYS.
Adhérer à une association sur telle ou telle DYS est intéressant pour réfléchir, progresser, échanger des informations... mais pour être crédibles et ambitieux, il faut se regrouper et oeuvrer, unis, pour tous et toutes.

Le nombre d'enfants DYS est inconnu, certainement gravement sous-estimé.
On voit avancer le chiffre de 5 à 10 %, ce qui correspond à 1 à 3 enfants par classe, soit plusieurs centaines de milliers d'enfants de primaire pour la France entière !

Comment alors ne pas réfléchir en termes de problème de santé publique!

Face à deux institutions, la Médecine et l'Education Nationale - qui n'ont vraiment pas l'habitude de travailler ensemble - les parents et les enfants vont avoir du mal à :
- rencontrer des interlocuteurs informés et compétents
- obtenir la reconnaissance d'un trouble spécifique dont on aura mis en évidence l'origine cognitive par un examen neuropsychologique raisonné
- mettre en place pour leur enfant des aides ciblées et efficaces, des conseils judicieux pour la poursuite de la scolarité...

Il faut aider et soutenir les enseignants, beaucoup d'entre eux sont réellement désireux d'aider des enfants auxquels ils voudraient bien enfin comprendre quelque chose. Le pari c'est de dépasser l'incompréhension mutuelle.
Comprendre permet d'aider efficacement et d'accompagner. Cela en vaut la peine. Quand on naît DYS on reste DYS toute sa vie. Mais ces enfants DYS courageux et attachants, sont pleins de ressources. Beaucoup seront des adultes enthousiastes et dynamiques, il faut donc tenir compte de leur pathologie DYS le plus précocement possible.

100% d'enfants maîtrisant lire-écrire-compter en fin de CM2 est une douce utopie qui ne tient aucun compte de la réalité d'enfants tous différents et entretient l'idée du remède miracle -> il faut s'adapter à chacun mais pouvoir s'adapter passe par avoir les moyens de comprendre.

Mise à jour 08/10: "la 2ème journée des dys" est organisée le 10 octobre.