Une contribution au débat par l'équipe « « éducation à la santé en milieu scolaire » sous la direction de Didier Jourdan, professeur des universités IUFM d'Auvergne, Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand.
Extrait:
Dans un contexte marqué par un déferlement d'informations relatives à la grippe A, il apparaît nécessaire d'apporter des clarifications quant au rôle du système éducatif en contexte de pandémie. Il convient de rappeler que si celle-ci appelle à des mesures de santé publique coordonnées par l'Etat c'est d'abord la capacité des citoyens à faire preuve de solidarité et de responsabilité qui est en jeu. L'école, du fait de sa mission d'éducation mais aussi parce qu'elle fédère autour d'elle les familles, les collectivités locales et les réseaux associatifs est appelée à jouer un rôle clé. Il est déterminant de mettre en avant le fait que cette pandémie, loin de conduire nécessairement à la distension des liens sociaux, à l'exclusion des malades potentiels et à une démarche de protection individualiste par l'achat de masques ou d'antiviraux, nous rappelle d'abord que nous faisons « humanité commune » avec ceux que nous rencontrons quand bien même ne soient-ils pas de notre clan, de notre catégorie socio-économique, de notre génération ou de notre sexe. La pandémie est une réelle opportunité en matière d'éducation à la santé et à la citoyenneté.
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En cette rentrée 2009, nous sommes à la croisée des chemins. Soit nous acceptons que la pandémie soit pensée sur le mode d'une action des pouvoirs publics, les citoyens étant appelés à se conformer aux consignes venues d'en haut. Soit nous considérons que la santé publique est l'affaire de tous. Chacun est alors appelé à contribuer à faire vivre la solidarité dans un temps de crise. L'école peut montrer le chemin. Chiche?
